Santé mentale des jeunes en France : le CESE tire la sonnette d’alarme
17 Oct 2025
Le 15 octobre 2025, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a publié un rapport remarqué intitulé « Santé mentale des jeunes en France : le CESE tire la sonnette d’alarme et propose des solutions ». Le Cese Face à une situation jugée « alarmante », le CESE appelle à repenser en profondeur les politiques publiques et à adopter une approche préventive et globale.
Le Cnajep a contribué aux travaux de cet avis, à travers sa représentation au CESE par le Groupe des organisations de jeunesse et d’éducation populaire.
Où en est la santé mentale des jeunes ? une situation préoccupante
Le CESE rappelle que la détérioration de la santé mentale des enfants, adolescents et jeunes adultes est une réalité croissante. Plusieurs facteurs structurants sont identifiés :
les difficultés économiques et sociales (inégalités, précarité) ;
les pressions scolaires, ruptures ou décrochages ;
l’isolement, le manque de repères stables, les crises familiales ou territoriales ;
l’impact des réseaux sociaux, de la comparaison constante, des injonctions normatives ;
la sous-dotation des dispositifs de soin, l’insuffisance des ressources humaines (pédopsychiatres, psychologues scolaires ou territoriaux), l’attente dans les consultations spécialisées.
Le CESE insiste sur l’importance de ne pas se contenter d’actions ponctuelles ou d’« outils de confort » : il faut transformer le modèle global de soutien aux jeunes.
Les 3 grands axes d’action proposés par le CESE
Pour répondre à l’ampleur du défi, le CESE propose trois grandes orientations stratégiques.
Mettre l’accent sur la prévention – agir avant l’apparition des troubles ; – renforcer les compétences psychoaffectives, les temps d’écoute, les espaces d’expression ; – agir dans tous les lieux de vie des jeunes (école, territoires, associations, numérique).
Développer l’accès aux soins et aux accompagnements – renforcer les équipes dans les structures de proximité (CMP, PMI, structures scolaires) ; – améliorer la coordination entre acteurs (santé, social, éducation, jeunesse) ; – mieux répartir les ressources sur les territoires pour limiter les inégalités d’accès.
Agir sur les déterminants structurels – lutter contre les inégalités sociales, économiques et territoriales ; – faire évoluer les cadres institutionnels et budgétaires pour donner des marges de manœuvre ; – donner aux jeunes une place réelle dans les décisions qui les concernent (coproduction, panels citoyens).
Le CESE défend aussi l’idée d’une approche holistique, croisant santé mentale, bien-être social, inclusion et citoyenneté.
Le Cnajep permet aux mouvements de Jeunesse et d’associations d’Éducation Populaire de se rencontrer pour créer un espace de dialogue, de concertation et de représentation auprès des pouvoirs publics sur les questions concernant la Jeunesse et l’Éducation Populaire.