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LE CNAJEP

Le projet

Tous les cinq ans, le Cnajep réinterroge ses principes et renouvelle son projet. Ce travail collectif de réflexion, d’autocritique et de projection vise à positionner le Cnajep au regard des évolutions de l’environnement à travers la définition d’un socle de valeurs communes et d’orientations claires et ambitieuses.

Notre vision

Les membres du Cnajep agissent pour l’expression et l’action communes au niveau territorial, national, européen et international, pour une politique globale de l’Education Populaire, de l’Enfance et de la Jeunesse.

Des pratiques et des champs d’intervention diverses

Les organisations de jeunesse et d’éducation populaire réunies au sein du Cnajep portent une multiplicité de pratiques et de projets. Espaces d’apprentissage et de pratique de la citoyenneté, porteurs de projets éducatifs, moteurs du développement local, vecteurs de transformation sociale, … : c’est sur cette diversité que se fondent l’identité et la richesse du Cnajep.

Une ambition commune

La démarche des associations qui composent le Cnajep procède de trois dimensions principales :

Les membres du Cnajep inscrivent leur démarche dans une perspective :

 

Nos missions

Le Cnajep agit pour la représentation, l’organisation, la défense et le soutien des intérêts communs en matière de relations nationales et internationales.

Ceci étant organisé en trois missions :

 

Contexte et constats

Un contexte global

Le monde dans lequel nous vivons est fragilisé par des inégalités croissantes, une pauvreté qui persiste, une dégradation continue de l’environnement et un changement climatique inquiétant, une situation migratoire préoccupante pour la dignité des personnes, des conflits et des catastrophes qui menacent la paix et favorisent la montée des populismes.. Mais il donne à voir également une formidable énergie qui ne faiblit pas des citoyennes et des citoyens, des collectifs, des associations inventant chaque jour des solutions pour un monde plus juste, plus durable et plus solidaire.

Une Europe en devenir

L’Europe est traversée par des mouvements de contestation remettant en question son projet commun. Elle ne doit pas être simplement un projet d’union économique, commerciale et financière  sans ambitions dans le domaine social. Elle peine également à agir en matière de politiques de jeunesse et éducative, pour lesquelles l’Union européenne n’a toujours pas de compétences. La construction d’une véritable démocratie européenne est au cœur des défis que nous devons relever avec le concours de l’ensemble des citoyennes et citoyens. La participation des jeunes et de l’ensemble de la société civile est nécessaire à l’émergence de cet espace public européen. L’Europe constitue donc un enjeu de conquête politique.

Une société française en transition

La société française est traversée par des crises multiples : augmentation à la fois des précarités et des fortunes, désengagement de l’Etat et fragilisation des services publics et des institutions de solidarité, montée des crispations et des replis identitaires, défiance vis-à-vis de la classe politique dont les réponses sécuritaires et d’injonction à une bonne citoyenneté sont inadaptées,… Ces crises accroissent les inégalités (sociales, territoriales,…), effritent les solidarités et complexifient la possibilité pour chacun.e de trouver sa place dans la société (en particulier les jeunes). Pour autant, lesformes d’engagement (notamment chez les jeunes) se multiplient et les initiatives citoyennes créent au local des écosystèmes résilients. Un certain nombre de transitions sont à l’œuvre : écologique, numérique, démocratique, …Certaines ne sont pas récentes, d’autres s’accélèrent, créant inexorablement une tension. L’éducation populaire a un rôle majeur pour permettre aux citoyennes et citoyens de les comprendre, d’en débattre, de les analyser et d’agir.

Au niveau national, la progression constante de l’abstention, la présence pour la seconde fois dans l’histoire de la Ve République d’une candidate d’extrême droite au second tour de l’élection présidentielle sont des constats alarmants. La cassure des camps politiques traditionnels et l’élection en 2017 à la présidence de la République d’un candidat issu d’un mouvement récent confirment la crise des institutions politiques. L’absence d’un ministère de la jeunesse sans même un sous-secrétariat pour la première fois depuis la IVe République, la disparition de l’éducation populaire dans le portefeuille ministériel sont autant de signaux qui nous interpellent et nous obligent à travailler ces enjeux autrement.

Au niveau territorial, les collectivités deviennent les piliers des politiques de jeunesse et d’éducation populaire (article 54 de la loi Egalité Citoyenneté, compétence partagée Education populaire, …). La recomposition du territoire français et la territorialisation des politiques publiques appellent à la vigilance : elles peuvent tout autant renforcer les inégalités territoriales ou favoriser des politiques plus adaptées et proches des citoyennes et citoyens. Ceci oblige à une réflexion globale d’articulation entre les politiques publiques européennes, nationales et territoriales.

Un secteur associatif et un champ jeunesse et éducation populaire interrogés

Le secteur jeunesse et éducation populaire représente près de 630 000 associations et contribue au développement de la vie associative. Le champ JEP (Jeunesse Education Populaire) concerne près de 400 associations nationales agréées. Le Cnajep fédère plus de 70 organisations nationales. Le Cnajep est membre actif du Mouvement associatif. Son action se situe dans une volonté d’échanges constructifs avec de nouveaux collectifs, des organisations syndicales, des associations relevant de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire). Le gouvernement actuel regarde avec attention un certain nombre d’initiatives innovantes, de collectifs récents, les acteurs de l’ESS. Il convient donc de réaffirmer la place des associations comme un partenaire à part entière, et des associations de jeunesse et d’éducation populaire en particulier, composante essentielle des forces sociales qui œuvrent à tous les échelons territoriaux. Les associations de jeunesse et d’éducation populaire ont été fragilisées par l’institutionnalisation et la marchandisation du secteur éducatif qui les transforme en opérateurs des politiques publiques et les met en concurrence. Elles n’ont pas toujours su opposer à cette logique, une démarche de coopération. Cependant, une volonté s’affirme de plus en plus de travailler à des dynamiques de collaboration.

Dans ce contexte, le Cnajep s’engage à structurer ses missions autour de quatre orientations politiques prioritaires, qui dans leur déclinaison stratégique porteront une attention particulière aux niveaux européen, national et territorial ainsi qu’à la jeunesse.

Orientations

Le Cnajep dans la mise en œuvre de ses orientations s’attachera à développer une démarche qui permette de réfléchir et d’agir sur des enjeux d’actualité et de long terme.